TUNIS, 16 novembre (Reuters) - Les discussions politiques sur l'avenir de la Libye ont été suspendues dimanche sans que soit nommé un nouveau gouvernement chargé de superviser une période de transition devant mener à des élections l'an prochain, alors que l'émissaire par intérim de l'Onu a déclaré qu'il restait beaucoup de travail à accomplir.
Les 75 acteurs libyens choisis par les Nations unies pour se réunir au cours de la semaine écoulée à Tunis se sont mis d'accord vendredi sur la tenue d'élections présidentielle et législatives le 24 décembre 2021.
"Dix années de conflit ne peuvent pas être résolues en une semaine", a dit Stephanie Williams lors d'une conférence de presse à l'issue des discussions, ajoutant que les échanges se poursuivraient par visioconférence la semaine prochaine pour évoquer les réformes structurelles et le rôle de l'autorité exécutive.
L'émissaire par intérim des Nations unies avait déclaré par le passé que la mise en place d'un gouvernement unifié de transition était nécessaire pour mener le pays aux élections.
Les négociations font suite à la conclusion en octobre d'un accord de cessez-le-feu entre les belligérants.
Plongée dans le chaos depuis le renversement et la mort de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est divisée entre le gouvernement d'entente nationale (GEN), basé à Tripoli et reconnu par la communauté internationale, et l'Armée nationale libyenne (ANL) du maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l'est du pays.
(Angus McDowall; version française Jean Terzian)
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